Déjà une semaine que le FOSDEM est passé. Le temps passe très (trop) vite… Ce fut un plaisir que de retrouver cette atmosphère et les nombreux participants. Il y avait, semble-t-il, plus de monde que d’habitude, la plupart des salles de conférence étant très vite remplies. Difficile parfois d’accéder à certains lieux mais l’ensemble des interventions étaient retransmises en vidéo, ce qui permettait quand même d’assister à pas mal de choses malgré le manque de places libres dans les amphis et salles de l’Université Libre de Bruxelles. Impossible d’évaluer le nombre de participants mais les organisateurs ont pu comptabiliser plus de 55000 connexions uniques au service de retransmission vidéo, ceci incluant les connexions externes, c’est-à-dire venant de personnes non présentes sur place.
Comme d’habitude, les conférences oscillent entre sujets techniquement très pointus et autres plus philosophiques ou politiques, comme par exemple l’utilisation de logiciels libres pour contrer les fausses informations, sujet sur lequel je reviendrai sous peu au travers d’un projet (mais chut ! on y travaille…). Fut évoqué également au travers d’une conférence fort intéressante les logiciels libres disponibles pour les sciences sociales.
J’ai pu y découvrir également quelques langages et logiciels dédiés à l’apprentissage, comme Microblocks, un logiciel de programmation façon Scratch pour les dispositifs électroniques comme le Micro:bit. Il vient avec justesse combler le manque de logiciels dédiés à cette plateforme. Il existe certes nombre de plateformes de programmation pour le Microb:bit mais la plupart sont en ligne et il est difficile de les utiliser dans de nombreux endroits. J’ai d’ailleurs l’intention de lancer une initiative en ce sens, favorisant les usages hors ligne, afin de permettre l’utilisation de matériel ancien et dans des espaces ne diposant pas forcément d’une connexion viable. Cela peut étonner mais cette situation est encore le plus souvent la norme. Si les collèges et lycées sont relativement bien équipés, cela s’avère beaucoup plus complexe dans les écoles.
Mais revenons au FOSDEM. Si la conférence sur les logiciels libres utilisés par la NASA a fait quasi-salle comble, apportant encore un peu plus d’étoiles dans les yeux de chacun, on ne peut que constater que le FOSDEM n’est pas qu’un événement « culturel » ou technique. Le monde du logiciel libre porte un projet politique, un projet de société où la technologie appartient à tous et doit favoriser l’essor de tous dans un souci écologique. De tels événements sont importants pour remobiliser les troupes et rappeler les valeurs du libre, au-delà de l’argument marketing comme j’ai pu le voir dans d’autres salons commerciaux. Évoquons l’inclusion également car, si le public du FOSDEM reste majoritairement masculin, il a tendance à de plus en plus se diversifier, tant au niveau du public que des conférencières.
Bref, le libre, ce n’est pas que du logiciel, c’est aussi une véritable communauté dont j’avoue être fier de faire partie. Accessoirement, pour aborder un sujet éminement plus important, il y avait également du club Mate et je ne m’en suis pas privé. Ce fut également un plaisir que de passer le weekend sur Bruxelles, ma ville de coeur, qui me manque dès que j’ai mis un quart de pied en dehors de son territoire.
Petit moment de magie également au FOSDEM dimanche après-midi lorsque Ron Evans effectua un lâcher de ballon « satellite » n’ayant rien à voir avec les récents démélés des USA dans ce domaine.
Plus qu’un an à patienter pour le FOSDEM (beaucoup moins longtemps pour revoir Bruxelles !!! 😉 ). Prochain rendez-vous avec la communauté : Newline au hackerspace de Gand du 31 mars au 2 avril. J’y viendrai pour ma part le dimanche 2. 🙂
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